Entrepreneuriat durable : Mon cafetier, l’avenir de la capsule à café !
Aujourd’hui, on présente Emmanuel, membre transforma bxl et fondateur de Mon Cafetier. Une start-up qui révolutionne notre manière de consommer le café, pour une consommation plus durable et éthique. L’avenir de la capsule à café, c’est “Mon Cafetier”, on vous dit!
Bonjour Emmanuel, peux-tu te présenter à nos lecteurs en quelques lignes ?
Je suis Emmanuel Van der Plancke, belge de Flandre (rires) et fondateur de Mon Cafetier, une start-up que j’ai créée en 2017 et qui fournit des abonnements café, machine comprise, pour les particuliers et les petits business.
Quel est ton parcours professionnel ?
Je ne suis pas né dans le café. À la base, j’ai une formation d’ingénieur civil qui m’a amenée à travailler pendant une vingtaine d’années dans le secteur des technologies, l’IT et plus précisément celui des télécommunications.
Ma spécialité, c’était les projets innovants qui visent les intégrations complexes des technologies sans fil, avec l’idée de savoir quelles sont les valeurs et les applications qu’on peut créer à partir des nouvelles technologies.
Lorsque j’ai fait le tour de la multinationale, j’ai trouvé qu’elle était un peu malade de l’intérieur. Le business dans lequel j’étais commençait à péricliter, j’ai donc saisi l’opportunité d’un licenciement pour créer ma propre société. Celle-ci est née d’une réflexion sur les nouveaux modèles économiques, et plus particulièrement celui de l’économie de la fonctionnalité.
Peux-tu nous en dire plus sur l’économie de la fonctionnalité et comment tu as appliqué ce modèle à Mon Cafetier ?
Pour faire simple, il s’agit de louer un bien pour l’utiliser, plutôt que de le posséder. Au lieu d’acheter un objet, le consommateur va en acheter l’usage.
Cette vision implique donc que le producteur de l’objet, ou son vendeur, aura pour intérêt de prolonger la durée de vie du produit plutôt que d’accélérer son cycle de vente. Cela permet ainsi d’aligner l’intérêt du consommateur et du producteur.
En étudiant ce modèle économique innovant, j’ai pensé qu’il fallait lui trouver des applications, notamment des applications domestiques, puisque c’est pour cela qu’il est surtout intéressant. Pour qu’il soit rentable, il fallait proposer une solution complète intégrant des produits qui se vendent en cycle plus court, c’est comme ça que je suis tombé dans le concept du café.
Comment l’idée de te lancer dans un projet entrepreneurial t’es venue ?
Un jour, en observant une machine à Nespresso, j’ai pensé : “Waw, c’est un concept à la fois génial et scandaleux”. Tout d’abord génial, parce qu’ils ont réussi à accaparer toute la chaîne de valeur grâce à la petite capsule et la machine dédiée : la production du café, sa transformation et sa vente en magasin… Tout est chez eux. Ensuite, un modèle scandaleux avec un impact écologique colossal, qu’ils tentent de greenwasher à coup de campagnes marketing.
Mon deuxième constat portait sur le prix premium, peu abordable, auquel les capsules, en tant que récipient, à café sont vendues. C’est alors qu’une idée m’a traversé l’esprit : “Et si pour le prix d’une capsule, on proposait le meilleur café en grains ?”
Je suis convaincu que la meilleure manière de consommer son café, c’est en grain. Par contre, il faut savoir que les machines à grains sont très chères. Du coup, comment faire ?
C’est suite à cette réflexion qu’une idée m’est venue. Pourquoi ne pas financer l’acquisition des machines grâce à la différence de prix entre les capsules, chères, et les grains, moins chers ? Et c’est comme ça que Mon Cafetier est né.
Peux-tu nous expliquer le concept de ta start-up ? Quelle est la promesse de Mon Cafetier ?
Le concept est simple : balance ta capsule ! Notre promesse ? Un abonnement qui permet d’offrir au consommateur une machine et le meilleur café en grains pour le prix de la capsule.
Il y a-t-il d’autres acteurs proposant le même service sur le marché ? Comment vous démarquez-vous de cette concurrence ?
Actuellement, nous sommes les seuls acteurs sur le marché qui offrent des machines à la location sans obligation de durée pour les particuliers et les petites entreprises.
La plupart de nos concurrents sont présents dans le leasing ou dans la location longue durée, avec des machines de plus grands volumes. Chez Mon Cafetier, on s’arrête à environ 20 tasses par machine et par jour. Là où le volume de pas mal d’acteurs commence.
On s’attaque donc à un segment qui, pour le moment, n’est pas touché par l’offre de location de machines. Á savoir : les particuliers, les indépendants et les petites entreprises. Des utilisateurs qui aujourd’hui utilisent souvent une machine à dosette par facilité, et pour lesquels nous proposons une alternative plus écologique puisqu’avec le café en grains, il n’y a pas de suremballage, pas d’aluminium, pas de plastique.
Bref, nous offrons une solution durable et qui fait sens au niveau écologique à ces segments-là.
Expliques-nous ton business model ?
Un abonnement qui combine à la fois l’idée de “product as a service”, c’est-à-dire, qu’on va vendre l’usage d’une machine et à la fois la récurrence de la livraison du café en grain.
L’avantage du café en grain, c’est qu’il peut être produit à la demande, car il est facile de projeter nos volumes de production.
Il y a donc une rotation élevée des produits, autrement dit, ils ne vont pas rester stockés des mois dans des rayons. Nous pouvons ainsi garantir la fraîcheur et la qualité. Cela nous permet également de livrer en circuit court avec le minimum d’intermédiaires. De cette façon, nous évitons les dépenses intermédiaires et investissons toujours plus dans la qualité du café.
Quels sont les résultats de ton activité aujourd’hui ?
Nous avons réussi à acquérir un certain nombre de clients fidèles, mais là où les résultats ont été le plus visibles, c’est les changements faits au niveau des processus.
Quand on livre du café, tout doit être millimétré comme une horloge. Une startup ne peut pas se permettre de gérer des exceptions. Il faut standardiser nos produits au maximum. Nous avons donc beaucoup investi dans l’IT et dans le workflow management pour la partie logistique.
Quelles sont les prochaines étapes pour Mon Cafetier ? Comment vois-tu évoluer le projet ?
Pour la prochaine étape du projet, nous visons la croissance. Nous voulons développer une véritable communauté d’utilisateurs qui deviendront des ambassadeurs, dans le but de recruter des nouveaux clients.
En effet, le grand challenge pour Mon Cafetier reste de se faire connaître, car c’est une offre encore fort confidentielle. Actuellement, nous élaborons des campagnes marketing pour développer le marché et notre base de clients.
L’idée c’est d’avoir le plus de visibilité possible et de nous positionner comme une alternative à la capsule et grappiller les parts du marché où elle domine encore.
Notre ambition est de rendre accessible les machines à grain chez les petits business et particuliers, car aujourd’hui cela reste encore un produit de luxe et de niche. On aimerait faire un mainstream.
L’objectif est que demain on puisse remplacer les machines à capsules pour des machines à grain dans 70% des ménages belges qui en ont chez eux.
Pourquoi avoir choisi transforma bxl comme espace de coworking pour vous établir ?
J’ai commencé à travailler chez moi où je n’avais pas d’espace de travail dédié. Au départ, mon stock se trouvait dans ma cave ou dans mon jardin. Au fur et à mesure que mon activité a grandi, il a fallu que je me tourne vers une solution plus professionnelle.
Comme j’étais à la recherche d’un bureau et qu’il fallait que mon stock soit relativement proche de mon lieu de travail, je me suis tourné vers transforma bxl. La possibilité d’avoir dans un même lieu mon bureau privé ainsi que mon stock (dans le hangar) m’a paru être la solution idéale pour gérer la logistique.
Et aussi, se trouver dans un environnement plus stimulant, m’a aussi encouragé à m’y établir afin de m’y développer .
La communauté, la possibilité de pouvoir rencontrer des entrepreneurs et d’échanger autour de nos projets, tout cela m’a séduit. Car, même si nous avons des business models différents, les problématiques sont souvent similaires dans les start-ups.
Quelle est la qualité indispensable à avoir (organisationnelle, relationnelle etc.) pour être entrepreneur ?
Il faut pouvoir penser de manière transversale et sortir de ses modèles de pensée trop figés. Mais il est aussi important d’avoir une dose d’audace et de persévérance. C’est un véritable challenge, mais il en vaut la peine.
Je dirais aussi qu’il faut cultiver un certain goût du risque et des valeurs : “qu’est ce qui nous motive ? Qu’est qu’on aime et nous donne de l’énergie ?” On devient entrepreneur non seulement pour gagner de l’argent, mais parce que ça fait sens. Le sens qu’on y trouve va nous aider à tenir dans les up and downs de l’entrepreneuriat.
Quels conseils donnerais-tu à ceux qui voudraient se lancer dans un projet entrepreneurial?
N’hésitez pas à vous lancer ! Entourez vous des bonnes personnes. La transition économique et écologique qu’on va vivre est vraiment une opportunité pour le changement, foncez !
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